1. Ce qui vous a le plus marqué dans la construction du projet du Trois depuis le début ?

Corinne Iller : J’ai été vraiment agréablement surprise de voir à quel point les acteurs associatifs, les habitants, les élus... pouvaient construire ensemble un projet commun et de façon réellement participative, sans prendre en compte la parole de l'un plus que l'autre.

2. Pourquoi ce projet est important pour le territoire d’après-vous ?

Corine Iller : Il permettait de réhabiliter un lieu totalement abandonné, ce qui va permettre de remettre du vivant dans Château-Chinon. Ce sera un très bel outil pour l'école de musique et de danse.

Vincent Morel : L’école de musique est souvent, avec la bibliothèque, le seul lieu ouvert toute l’année, pendant le temps scolaire (…) 

La consolidation d’un lieu bien identifié pour l'école de musique, c’est l’assurance d’avoir un espace de culture constamment au service de la population sur un "temps long". C’est ce « temps long » qui compte dans la culture, car la rencontre avec les habitants et la connexion d’une population à une pratique artistique demandent du temps et de la constance (…). Ce lieu va nous permettre de construire cette relation durable avec la population. 

Ce qui rend aussi ce projet encore plus riche, c’est qu’il a vocation à être un carrefour d’autres pratiques et de rencontres, et rendra ainsi la culture visible et lisible par un lieu et des acteurs qui demain l’incarneront.  Enfin, cette initiative permet aussi de repenser le rôle d’une école de musique sur son territoire, et la manière dont elle peut être le poumon et le carrefour d’une vie culturelle durable et locale : l’école de musique, membre de l’établissement public RESO Nièvre jouera pleinement ce rôle au service du territoire.
 

Marion Campay : Ce fabuleux outil sera unique grâce aux acteurs qui l'ont construit et le font déjà vivre aujourd'hui. C'est ce qui fait que l'aventure est belle est excitante ! 

3. Sans vous brider, ce que vous aimeriez voir ou vivre au Trois dans 5 ans ?

Marion Campay : Je vois dans ce futur lieu de la vie à tous les étages, au point qu'on y passe sa journée sans s'être rendu compte qu'on était resté au même endroit. Un espèce de voyage durant lequel on rencontre, on festoie, on apprend, on échange, on relâche et on reste parce qu'on sait qu'on y trouvera toujours quelqu'un.

Corinne Iller : J’aimerais voir dans le futur plein de boeufs, des microconcerts, et d'enfants qui courent vers leurs ateliers respectifs.